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Confession

Confession d'une radine

J’ai un aveu à faire… J’ai encore fini un autre livre :

Pourquoi payer plus quand on peut payer moins ? Et même pourquoi payer quand on peut voler ?! Car avant toute radinerie déclinée, voilà d’abord les confessions d’une petite voleuse qui chaparde dans les boutiques, les boulangeries confiseries, dans les couloirs de l’école… Qui détrousse une grand-mère bretonne ou un couple bourgeois à l’occasion d’un baby-sitting (c’est à se demander si la narratrice n’a pas choisi la tâche de baby-sitter pour précisément se remplir les poches, d’un appartement l’autre en l’absence des propriétaires !). L’occasion faisant la larronne, et l’habitude s’installant, le chapardage insatiable se doublera par la suite d’une radinerie calculée, mâtinée de souci d’économie abusif. Tout ce qu’il y a de moins cher et au moment opportun. Les soldes, les fins de série, les occasions en tout genre… Dans ce nouveau récit, et après Le Problème avec Jane et La Haine de la famille, Catherine Cusset ne s’épargne ni torts ni travers (jusqu’à confesser un récent flagrant délit de vol dans une librairie parisienne). Ce n’est certes pas de la grande littérature (ni même de la littérature) mais un livre à lire comme un guide du routard de l’économie féroce.

« Je suis radine mais j’aimerais ne pas l’être. J’espère que vous le comprenez. Vous ne pouvez pas me faire honte. C’est moi qui vous raconte tout. Je me confie à vous. La première victime de ma radinerie, c’est moi. En effet je crois que vivre c’est dépenser, jouir-perdre sans compter. Ne pas compter. Surtout, ne pas compter. Je peux me mettre en colère contre moi. Je peux réagir contre. Il n’en reste pas moins : mon premier instinct, c’est d’être radine. »
Le témoignage de Catherine Cusset est à la fois émouvant et très drôle. Il y a, dans le geste d’écrire ainsi, avec sincérité et humour, sur un sujet a priori dévalorisant, une authentique générosité. Catherine Cusset dépense ses mots sans compter.

Petit livre également (comme pour « Un léger passage à vide » – 18/07/2010 et 26/12/2010). Un bout-à-bout d’anecdotes, semblant de quotidien avec une maladie… Certaines présentent un certain ridicule, fautes avouées renvoyant au titre, mais on se surprend à se demander si l’on n’aurait pas, des fois, nous aussi, le même travers… Et c’est donc là la force de ce livre : un semblant de conclusion en forme de message : si cela vous parle, essayez de ne pas faire comme moi.

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