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Invincible ? Invaincu ?

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Je ne cache nullement le copier/coller de l’article Wikipédia qui lui est consacré (mais que, comme d’habitude, je me retrouve à devoir sauvegarder ici en cas de suppression de ce dernier comme c’est déjà arrivé par le passé ) :

Invictus (poème)

Invictus est un court poème de l’écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre. C’est le poème préféré de Nelson Mandela. Il est notamment repris dans le film Invictus de Clint Eastwood.

Le titre latin signifie « invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible »[1] et se fonde sur la propre expérience de l’auteur puisque ce poème fut écrit en 1875 sur son lit d’hôpital, suite à son amputation du pied. À l’origine, ce poème ne possédait pas de titre, celui-ci fut ajouté par Arthur Quiller-Couch en 1900.

William Henley disait lui-même que ce poème était une démonstration de sa résistance à la douleur consécutive à son amputation.

Original[2]
Traduction littéraire [Note 1]
Traduction littérale [Note 2]
Traduction littérale [Note 3]

Out of the night that covers me,
    Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
    For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
    I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
    My head is bloody, but unbow’d.

Beyond this place of wrath and tears
    Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
    Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
    How charged with punishments the scroll,

I am the master of my fate:
    I am the captain of my soul.

Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.

Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.

En ce lieu d’opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres
Les années s’annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme

Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.

Hors de la nuit qui me recouvre,
Noire comme un puits d’un pôle à l’autre,
Je remercie les dieux, quoi qu’ils puissent être
Pour mon âme indomptable.

Tombé dans l’étreinte des circonstances
Je n’ai pas gémi ni pleuré à voix haute.
Sous les coups de la fortune
Ma tête est ensanglantée, mais redressée.

Au-delà de ce monde de colère et de pleurs
Ne plane que l’Horreur de l’ombre.
Et pourtant la menace du temps
Me trouve et me trouvera, sans peur.

Peu importe l’étroitesse de la porte,
Le nombre des punitions sur le parchemin,

Je suis le maître de mon destin :
Je suis le capitaine de mon âme.

Depuis l’obscurité qui m’envahit,
Noire comme le royaume de l’enfer,
Je remercie les dieux quels qu’ils soient
Pour mon âme indomptable.

Dans l’étreinte féroce des circonstances,
Je n’ai ni bronché ni pleuré
Sous les coups de l’adversité.
Mon esprit est ensanglanté mais inflexible.

Au-delà de ce monde de colère et de larmes,
Ne se profile que l’horreur de la nuit.
Et pourtant face à la grande menace
Je me trouve et je reste sans peur.

Peu importe combien le voyage sera dur,
Et combien la liste des châtiments sera lourde,

Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Notes

  1. Traduction qui suit accentue le caractère religieux du poème, ce qui n’est pas le reflet exact du texte original
  2. Plus fidèle au texte original bien que moins poétique que la précédente.
  3. Traduction sans contraintes poétiques ni littérales mais plus proche de l’esprit original du poème.

Références

  1. Dictionnaire Gaffiot Latin-Français, édition Hachette, 1934
  2. Texte original dans le Oxford Book of English Verse 1250-1900 par Arthur Quiller-Couch en 1931 par les Clarendon Press. Disponible sur la Wikisource anglophone : Invictus.
Citer Wikipédia, citer Yahoo (toujours pour les mêmes raisons de présence éphémère des informations sur Internet) :
William Ernest Henley (23 août 1849 — 11 juillet 1903) est un poète, critique littéraire et éditeur britannique.
Né à Gloucester, il a reçu une éducation non religieuse à la grammar school Crypt. Atteint d’une tuberculose osseuse à l’âge de 12 ans, il dut subir une amputation d’un de ses pieds à mi-jambe. L’écrivain Robert Louis Stevenson, dont il était l’ami, s’inspira de son handicap pour décrire le personnage de Long John Silver, le fameux pirate de son roman d’aventures L’Île au trésor. Henley et Stevenson collaborèrent d’ailleurs à l’écriture de plusieurs pièces de théâtre.
En 1875, il écrit de son lit d’hôpital le fameux poème Invictus dont le titre latin signifie "invincible". Il disait lui-même qu’il avait écrit ce poème comme une démonstration de sa résistance à la douleur qui suivit son amputation du pied. Ce poème fut l’objet de nombreuses citations.
Il a été très critiqué par l’Église pour ce poème, notamment pour les deux derniers vers, les plus fréquemment cités :
« Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme. »

Ou encore :
D’une manière générale les titres de films sont toujours mal traduits; soit par des producteurs qui n’ont rien à cirer de la #langue!! soit par des informaticiens illettrés qui traduisent par ex: No Passengers! par /sans voyageurs/ ?? alors qu’en américains çà veut dire !: il est interdit de monter dans ce bus! ou alors "A River Flows Thru It" –une rivière coulait– ?? ; moi : En son milieu coulait un fleuve" — moi, moi, moi, pour qui elle se prend?

– moi je traduirais ce titre par : "Indomptable"
« Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme. ». Il est bon de le rappeler. J’ai l’impression que beaucoup de personnes oublient ce point en ce moment. Sarcastique
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